L’entreprise Sychron est parvenue à connecter le cerveau d’un humain à un casque Apple Vision Pro, grâce à une interface cerveau-machine. Ceci lui a permis de naviguer dans la réalité mixte par la pensée, et pourrait marquer le début d’une révolution pour la médecine et pour les jeux vidéo !
C’est un véritable coup de tonnerre dans l’industrie des interfaces cerveau-machine et des neurotechnologies, qui pourrait bien faire passer la réalité virtuelle et le Spatial Computing au prochain niveau.
Début août 2024, l’entreprise Synchron a présenté l’utilisation de sa solution d’interface cerveau-machine avec le casque de réalité mixte Apple Vision Pro sur un patient atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA) : une première mondiale !
Excited to announce the first use of @Apple #VisionPro with a #BCI system. 🧠🧠
— Synchron (@synchroninc) July 30, 2024
Mark, a 64-year old man with ALS successfully used his direct thoughts to control the cursor on the Apple Vision Pro.
Read the release: https://t.co/1YiJy5GRY5
Quatre ans plus tôt, le CEO et fondateur de l’entreprise, Tom Oxley expliquait dans une vidéo que « nous construisons quelque chose qui pourrait être une technologie transformatrice permettant le streaming en direct des pensées de personnes qui, blessées ou malades, ont perdu la capacité de bouger ou de parler ».
Comment l’IA transforme les interfaces cerveau-machine
Le terme « interface cerveau-machine » (Brain-Computer Interfaces ou BCI) a été inventé par le défunt Jacques Vidal, professeur d’informatique de l’Université de Californie à Los Angeles dans son article « Toward Direct Brain-Computer Communication » publié en 1973 dans l’Annual Review of Biophysics.
Selon Grand View Research, ce domaine devrait connaître un taux de croissance annuel de 17,5% entre 2023 et 2030 et générer 6,2 milliards de dollars de revenus.
Au-delà de Synchron, l’utilisation du Machine Learning et de l’IA accélère dans l’industrie des interfaces cerveau-machine . C’est un nouvel espoir qui se lève pour de nombreuses personnes.
Cette technologie pourrait notamment aider les patients atteints du syndrome de l’enfermement, de troubles neuromusculaires ou de paralysie.
Grâce aux capacités de reconnaissances de formes de l’IA, il devient possible de prédire les intentions de l’utilisateur d’interface cerveau-machine en décodant ses données d’activité cérébrale.
Synchron, une interface cerveau-machine sans chirurgie cérébrale
Là où Synchron se distingue véritablement de la concurrence, c’est par le fait que son interface cerveau-machine ne nécessite pas de chirurgie cérébrale pour être implantée.
Elle repose sur un stent : un petit tube maillé utilisé à diverses fins médicales, notamment pour empêcher le rétrécissement des vaisseaux sanguins du coeur, maintenir les voies respiratoires ouvertes et administrer des médicaments à respiration lente pour empêcher la formation de caillots sanguins.
Pour cette interface cerveau-machine, un réseau d’électrodes-stent est équipé de 16 capteurs qui lui permettent de capturer les signaux moteurs du cerveau.
Ainsi, au lieu de l’approche massivement invasive qui consiste à ouvrir le crâne humain pour y placer un dispositif d’enregistrement de l’activité cérébrale, sa neuroprothèse Strentrode utilise une procédure endovasculaire minimalement invasive pour placer un stent dans le vaisseau sanguin situé à la surface du cortex moteur du cerveau.
Il est acheminé par la veine jugulaire du cou en environ deux heures, ce qui évite la nécessité d’une chirurgie cérébrale pour l’implantation.
Les pensées de l’utilisateur directement transmises au Vision Pro
Le stent en lui-même est un échafaudage métallique auto-expansible constitué d’un alliage de nickel et de titane appelé nitinol qui est super élastique et peut s’étendre jusqu’à 8 millimètres dans le vaisseau sanguin.
Les signaux cérébraux détectés par les capteurs du réseau d’électrodes-stent sont transmis par un câble à un dispositif de transmission implanté situé sous les clavicules dans la poitrine.
L’activité cérébrale est traduite en commandes utilisateur par l’interface cerveau-machine grâce à l’IA, puis envoyée vers l’appareil numérique externe.
En l’occurrence, l’appareil en question est le casque de réalité mixte Vision Pro d’Apple. Grâce à ce système, un patient de 64 ans atteint de sclérose latérale amyotrophique, dénommé Marc, a pu composer et envoyer des messages.
Il a également pu choisir une chaîne de télévision à regarder, et jouer au jeu du Solitaire dans la réalité virtuelle. Le tout, sans avoir besoin d’utiliser ses mains !
Le futur du VR gaming ?
Cette union entre IA, interface cerveau-machine et informatique spatiale ouvre une nouvelle ère pour la santé. À plus long terme, elle pourrait aussi permettre de s’immerger pleinement dans les jeux VR en dirigeant votre avatar par la pensée sans avoir besoin d’utiliser de contrôleurs !
Il deviendrait alors possible d’effectuer n’importe quel mouvement dans le monde virtuel, aussi naturellement que vous bougez votre corps dans le monde réel…
Alors, que pensez-vous de cette innovation ? Pensez-vous qu’elle pourrait réellement marquer le prochain cap majeur pour la réalité virtuelle et la réalité mixte ? Partagez votre avis en commentaire !
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Le coup de cœur de Julie❤️
Julie – Journaliste realite-virtuelle.com
Meta Quest 3, est un casque de réalité virtuelle innovant offrant une expérience immersive sans précédent.